Extrait
LES ÉTRENNES DES ORPHELlNS
I
La chambre est pleine d’ombre; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encor, alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève…
—Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux;
Leur aile s’engourdit sous le ton gris des cieux;
Et la nouvelle année, à la suite brumeuse,
Laissant traîner les plis de sa robe neigeuse,
Sourit avec des pleurs, et chante en grelottant…